Depuis qu'il avait entendu parler pour la première fois du bal du soir, Logan n'avait eu qu'une idée en tête : inviter Aelia à l'y accompagner. Malheureusement, l'occasion ne s'était jamais présentée ou bien si ça avait été le cas, il n'avait pas su la saisir. Du coup, à quelques heures de la fête, il se trouvait sans cavalière... et sans costume. Si cette soirée n'avait eu un caractère quasiment obligatoire pour le personnel d'Eternalis, il n'y serait probablement pas allé. Il se serait terré dans son appartement à manger des chips au paprika en regardant un vieux film en DVD.
17H04 à sa montre.
Logan soupira et continua d'arpenter les couloirs de la zone de loisirs à la recherche d'une tenue décente pour la soirée. Un costume simple et bon marché ferait amplement l'affaire mais beaucoup de magasins avaient déjà baissé leur rideau et fermé leurs portes. Lassé, il pensa, l'espace d'une seconde, à rebrousser chemin et tant pis pour le bal mais il se ressaisit et finit par trouver porte ouverte dans une petite boutique de prêt à porter.
Il entra, regarda quelques modèles et opta pour un smoking classique noir avec un pantalon à galon et un gilet de soie. Il se laissa convaincre par le vendeur qu'un noeud papillon était de rigueur avec un ce genre d'habillement mais refusa tout de même de céder pour une chemise blanche. Il utiliserait une de celles qui trônaient dans sa penderie et qu'il n'avait jamais mises.
17H21, il avait encore un peu de temps.
Logan sortit de la boutique et entreprit de rejoindre son appartement lorsqu'il aperçut une silhouette familière venant vers lui : Aelia !
L'occasion tant attendue de l'inviter au bal se présentait enfin mais comment allait-il s'y prendre ? Il prit une profonde inspiration et marcha à sa rencontre. Il tenta de se détendre un peu et arbora un sourire de circonstance.
- Logan ? Que faites-vous là ? Si vous venez chercher votre costume, dépêchez-vous, les boutiques ferment.
- Non, non. Ne vous inquiétez pas, mademoiselle Littleton, j'ai ce qu'il me faut, répondit-il en montrant le paquet qu'il tenait sous son bras.
Etait-ce le bon moment ? Logan l'ignorait mais il se jeta à l'eau :
- A défaut d'une cavalière, j'aurai au moins un beau smoking, ironisa-t-il en abordant le sujet.
Puis il tenta sa chance. Elle avait sûrement déjà un cavalier mais il pensait profiter de cette occasion pour au moins lui faire un compliment :
- Si seulement j'avais su trouver le bon moment pour vous demander de m'accompagner au bal, la soirée aurait été parfaite.