Je n'avais pas très bien dormit cette nuit, aujourd'hui j'allais revois Cameron, attention, non pas que ça me déplaise de revoir ma sœur mais cela faisait pas mal de temps que nous ne nous étions pas revus, j'avais même du mal à mettre une date sur notre dernière rencontre. J'avais du mal à y croire, nous qui étions si proche étant jeune, ne passant pas une journée sans se voir pour parler de tout et de rien. Nous en étions à un stade où nous étions presque des étrangères l'une pour l'autre. Pourtant, aujourd'hui était un grand jour pour Cameron, elle devait commencer sa campagne, enfin, Je le pensais, Je n'en étais pas vraiment sur pourtant. Quoi qu'il en soit avec Julian on avaient pris la décision d'aller la soutenir, de l'encourager. Mais bizarrement j'avais peur, ridicule n'est ce pas.
Ma peur bien qu'irrationnel avait un sujet que je connaissais parfaitement et je vivais avec la peur que Cameron se rende compte de se que je ressentait pour Julian. Mon frère, ce mot me fit doucement sourire, amèrement sourire car pour moi il était bien plus que cela, il était l'homme de ma vie, depuis quatre ans maintenant j'en avait pris conscience. Je savais qu'il ressentait lui aussi quelques chose de fort pour moi même si je ne savais pas vraiment jusqu'où cela pouvait aller. Mais jusqu'à aujourd'hui, aucun de nous deux n'avaient fait le premier pas vers l'autre. La raison, toute simple, notre famille, en effet, bien que nous n'ayons aucun lien du sang, je vivais avec lui depuis mes 11 ans depuis le mariage de nos parents. C'est aussi la raison pour laquelle je n'osais rien dire à Cameron.
Et si j'avais peur d'aller la voir s'était tout simplement parce que généralement elle lisait en moi comme un livre ouvert et j'avais peur d'avoir un mot ou un geste envers Julian qui me trahirait. C'est à ce moment que mon réveil se mit à sonner, non pas une jolie musique, non, un bip suraigus qui me fit sursauter dans mon lit, je me rendit compte alors que j'étais un paquet de nerf ambulant à l'idée de revoir ma famille que j'aimais pourtant profondément. Je fermais les yeux un moment respirant profondément pour me contrôler car il était clair que mon angoisse était totalement déraisonnable. Je respirais ainsi pendant un long moment puis je me rendis compte que les bips résonnaient encore dans la pièce et allait surement réveiller mon colocataire.
Penser à lui me rendit tout de suite le sourire, je gardais les yeux fermer et l'imaginais allongé dans son lit dans la chambre juste à côté de la mienne, le plaisir que cela pourrait être de me réveiller au creux de ces bras et ... non non non, je ne devais surtout pas partir sur ce terrain qui pouvait se montrer très glissant et aujourd'hui n'était décidément pas le jour à me laisser gagner par de belles histoires qui étaient loin de pouvoir de réaliser dans l'immédiat et qui finalement me faisais bien plus de mal que de bien et cela même si les heures passé à penser à lui étais toujours douce et exquise.
Je poussais un soupir, je devais me lever, je ne pouvais pas passer ma matinée au lit à ruminé sur se que la vie m'avais enlever. Le bonheur simple de vivre une histoire avec Julian, sans avoir de compte à rendre à notre famille. Attention j'étais heureuse que notre famille sois ici avec nous en vie, mais cela me compliquait grandement la vie. Je me levais lentement, prenant tout mon temps pour des opérations qui étaient en général très rapide, mais que voulez-vous, je ne voulais pas y aller. Malgré tout je finis encore trop tôt par sortir de la salle de bain et même en prenant tout mon temps, j'étais encore en avance. Je grommelais tel une enfant de cinq ans qui n'obtiens pas ce qu'elle veut et je me dirigeais vers notre petite cuisine. Je fis couler un café et rangeais un peu la pièce en attendant avant de saisir une tasse que je venais de laver pour me servir ce précieux liquide qui allait peut-être me réveiller et me mettre de bonne humeur. Mais mes doigts glissèrent sur la porcelaine et alla se briser au sol. Je regardais un instant la tasse avec la subite envie de retourner me coucher. Si la journée commençais comme cela alors valait mieux la passer sous la couette.
Mais au lieu de ça, je me suis agenouillé pour ramasser les débris, et tout en me disant que je devais bien faire attention à ne pas me couper, mais j'avais la tête totalement ailleurs, perdu dans fantasme d'une relation pour le moment inexistante et dans la peur qu'un jour il rencontre une autre femme. Si bien qu'à un moment j'ai ressentit une violente douleur dans la main je la collait à ma poitrine en poussant un petit cris de douleur. Je pris une profonde inspiration puis je regardait ma main un peu bêtement , le sang qui commençait à couler lentement sur le sol, alors je me rendis compte que je m'étais enfoncé une écharde de porcelaine sous la peau. Je me redressais en me mordant la lèvre pour étouffé les petits gémissement de douleurs qui remontait dans ma gorge. Je mit ma main sous l'eau après avoir réussit à enlever le morceau de porcelaine qui s'était loger dans ma paume et cherchait des yeux un torchon.
- Mais où est se que j'ai posé se fichu torchon.
Tout à mon affaire de ne pas tombé dans les pommes à cause de la douleur et du sang et surtout de trouver de quoi essuyer le sang qui ne semblait pas vouloir s'arrêter de couler de la plaie. Si bien que je n'entendis ni la porte s'ouvrir, ni la personne qui s'approchait de moi.